L’aide apportée représente un coup de pouce, permet l’initiative. Elle ne se substitue en aucun cas à l’autodétermination des femmes. Elle est un levier leur permettant de valoriser leur force de travail et d’en tirer tous les bénéfices. Elle doit contribuer à lever les mécanismes d’autocensure et à réaliser leur potentiel et permettre de sortir des seules activités de survie tout en améliorant leurs conditions de vie et leur statut social. Les femmes en seront à la fois actrices et bénéficiaires.
Une association « jumelle » à Muso Ka Yele – Sourires de femmes appelée "Muso Ka Yele" a été dument constituée au Burkina conformément au droit burkinabè, elle est composée des femmes bénéficiaires. Elles ont décidé lors des réunions constitutives de fixer une cotisation mensuelle de 200 FCFA et un droit d’entrée de 1000 FCFA, entérinant ainsi leur volonté d’être actrices du projet.
Moyens mis à disposition des femmes
par l’association Muso Ka Yele – Sourires de femmes :
- Prise en charge des formations de l’animatrice/correspondante locale de l'association
- Achat du matériel nécessaire aux projets
- Prise en charge de la formation des femmes aux techniques d'agroécologie adaptées à leurs besoins (compost, pesticides naturels, maraîchage bio...)
- Suivi au quotidien de l’avancée des projets
- Recherche de moyens financiers pour réaliser les projets
Méthodologie
Une animatrice rémunérée par l’association Muso Ka Yele – Sourires de femmes, Adah, a reçu une formation dispensée par l’association Fasodev, le partenaire local de l'association suisse Graine de Baobab.
Cette formation lui permet désormais d’être formatrice pour les femmes du village et de les initier à la gestion financière, à l’hygiène, à la planification familiale et à l'agroécologie.
Adah a suivi également une formation du groupement Bioprotect pour la production et l'utilisation du compost
et sur les techniques de maraîchage bio.
Grâce à toutes ces connaissances acquises, Adah met en place et coordonne les actions des femmes pour la réalisation des projets et suit sur place leur avancée. Elle s'appuie également sur deux femmes "leaders" désignées par les femmes de l'association qu'elle forme petit à petit aux techniques et méthodes apprises lors de ses formations. A leur tour, ces deux femmes pourront transmettre à 20 femmes de leur entourage, qui pourront elles aussi partager leurs connaissances avec d'autres femmes.
Les bénéfices des ventes du compost et du soumbala sont répartis selon la formule des trois-tiers, formule de gestion simple et compréhensible par toutes les femmes : un tiers servant à rembourser le matériel et les consommables achetés, un tiers servant à l’entretien du matériel et des moyens de production, le troisième tiers étant le bénéfice. Les femmes décideront de sa répartition pour la production du soumbala. Les bénéfices de la vente de compost seront quant à eux épargnés sur le compte bancaire de l'association burkinabè, l'objectif à terme étant pour les femmes d'acquérir un moulin à grains.